- Témoignage d'un prisonnier de guerre en 1870 (suite 1)

Publié le par bauds


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Voici la reproduction exacte de la lettre proprement dite:

01 septembre 1870

"Chers parents jusqu'à présent je n'ai pu vous donner que des détails bien incomplets sur notre position, mais aujourd'hui je vais essayer de vous en donner une idée.

- Fais prisonnier sur le champ de bataille aux environs de Sedan, vers trois heures de l'après-midi, on nous a rassemblés et dirigés sur Douzy, où nous sommes arrivés à la nuit, on nous a fait couchés dans l'église ; sans manger et nous n'avions pris pour toute nourriture qu'un peu de café vers quatre heures du matin; ..."

 


02 septembre 1870

"...Le lendemain matin, avant le départ, nous avons assisté à la messe dans la même église, ensuite, on nous a conduits à quelques kilomètres de là, où nous avons passé une grande partie de la journée sur trois rangs afin de nous compter. Là une espèce de cantine prussienne qui vendait du pain et du lait, en très petite quantité, et pour beaucoup d'argent, mais malgré le prix exorbitant, tout le monde voulait en acheter; mais les officiers prussiens voyant le désordre dans nos rangs, et un rassemblement considérable auprès de la voiture, nous ordonnèrent de reprendre nos places; nous étions à leur pouvoir, il fallait obéir. ..."


02 septembre 1870 (suite)

"...Vers midi ils nous firent une distribution, consistant en chacun un biscuit, qui était très mauvais. Ensuite ils nous firent revenir près de Douzy dans le camp prussien: là on nous fît une légère distribution de viande, que nous nous sommes empressés de faire cuire dans des marmites que les soldats prussiens nous prêtèrent. - La nuit suivante triste nuit, on nous faisait prisonniers, les prussiens nous avaient fait quitter nos sacs et tout ce que nos toiles de tentes qui devaient nous servir d'abri et une grande partie de ?.., ???????.étaient restées sur le champ de bataille. La plus grande partie d'entre nous étaient donc restés avec leurs capotes seulement, et malheureusement le temps s'était assombri, et la pluie commençait à tomber, et elle tombait jusqu'au lendemain; vous pensez quelle nuit nous avons passée. -..."


A suivre au prochain article...
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